Plan d’action de lutte contre le décrochage scolaire – Charlotte Blandiot-Faride
Conseil régional des 25 et 26 avril 2013
Plan d’action de lutte contre le décrochage scolaire
Charlotte Blandiot-Faride
Madame la Présidente, Madame la Vice-présidente, Chers collègues,
Nous avons tous en tête ce chiffre de 150 000 jeunes qui chaque année sortent du système scolaire sans diplôme et les niveaux de chômage records pour les non diplômés. Il est aujourd’hui difficile pour eux de suivre un cursus qui satisfasse leurs envies et respecte leur droit à un avenir serein. De plus, la dégradation des moyens donnés à l’éducation nationale s’est traduite par l’augmentation des inégalités dans la réussite scolaire.
Dans un tel contexte, intervenir au niveau régional sur le décrochage scolaire sans respecter les prérogatives de l’Education Nationale et des différents actrices et acteurs serait non seulement voué à l’échec mais ce serait surtout renoncer à attendre de l’Education Nationale qu’elle assure la réussite de toutes et tous. Par contre, se dédouaner de toute responsabilité en la matière serait un autre renoncement.
Dès lors, parce qu’il rappelle la responsabilité de l’Education Nationale dans la prévention et la lutte contre le décrochage et parce qu’il est issu d’une concertation avec l’ensemble des partenaires, ce plan nous semble poser les bases d’une intervention régionale respectueuse des prérogatives de chacun et chacune et de nature à obtenir des résultats positifs.
Ce problème de décrochage scolaire, par sa complexité et ses causes multiples appelle une intervention transversale amorcée ici mais il est nécessaire d’aller plus loin. Parmi les pistes à creuser figure celle des transports. L’insuffisance des transports publics dans certaines zones et les difficultés d’accès à certains établissements rallongent les temps de trajet des élèves et constitue une difficulté supplémentaire pour les plus fragiles.
La Région a selon nous un rôle d’interpellation à jouer pour susciter des réponses aux situations inacceptables vécues par un certain nombre de jeunes qui mettent en cause le droit à l’éducation de toutes et tous. Je pense notamment aux jeunes sans-papiers dont la scolarité est rendue si difficile.
Enfin la question du décrochage scolaire, c’est aussi et plus largement la question de la sécurisation du parcours formation, emploi et de l’autonomie des jeunes. C’est avec cet objectif en ligne de mire qu’il faudra mobiliser les moyens humains et financiers de ce dispositif.
Je vous remercie.